Témoignage

Adeline Lobut cherche une donneuse d'ovocytes pour devenir maman

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Une Vierzonnaise cherche une marraine pour l’accompagner indirectement dans sa démarche de procréation médicalement assistée, à la suite d’un échec au début du mois.

 

 

« Retrouver une donneuse, ça serait comme trouver une fée. Ça me redonnerait de la joie de vivre. Devenir parent, c'est mon plus grand rêve. »

Adeline Lobut, 33 ans, est encore très attristée. Le cœur lourd, elle peine à trouver ses mots. Atteinte du syndrome de Turner qui l'empêche d'avoir naturellement un enfant, elle est inscrite, depuis 2014, sur les listes du centre Cécos – centre d'études et de conservation des œufs et du sperme – à hôpital Bretonneau de Tours (Indre-et-Loire), afin de bénéficier d'une fécondation in vitro (FIV) à la suite d'un don d'ovocytes compatibles.

« La douleur est immense. On se demande pourquoi nous ? Qu'est ce qu'on a fait ? Puis on en veut un peu à la terre entière. »

Après trois ans et demi d'attente, la Vierzonnaise a reçu, le 4 octobre dernier, un transfert d'embryon : une intervention très attendue qui s'est achevée sur une désillusion. Dix jours plus tard, le test révèle ce que le couple redoutait. « Il n'a pas tenu, concède la jeune femme qui a du mal à contenir sa déception. La douleur est immense. On se demande pourquoi nous ? Qu'est ce qu'on a fait ? Puis on en veut un peu à la terre entière. »

Choisir de s'exposer publiquement

Une semaine plus tard, cette auxiliaire de vie a pris son courage à deux mains en choisissant de s'exposer, pour parler de son combat, espérant, un jour, mettre en monde un enfant avec son mari.

Soutenue par son entourage, elle espère recevoir un nouvel embryon à la suite d'un second don d'ovocytes, pour réenclencher cette technique de procréation médicalement assistée, PMA (lire ci-dessous).

Pour palier l'attente, qui devrait, une nouvelle fois, être très longue, Adeline Lobut aimerait trouver une donneuse marraine. Si le don est anonyme, gratuit et volontaire, trouver une donneuse – avec l'accord de son mari – permettrait de faire avancer son dossier sur la longue liste d'attente. « Le délai est de trois ans et demi, mais il existe une particularité : le système de don croisé anonyme. Si nous présentons une donneuse, qui ne sera pas la nôtre, l'hôpital raccourcira le délai qui passera de huit à dix mois », poursuit la jeune femme, adhérente depuis peu à l'association Dons d'ovocytes un espoir.

Grâce au site web de l'association, la Vierzonnaise a pu échanger avec deux autres personnes qui sont suivies dans le même établissement qu'elle.

« J'ai rencontré Céleste et Anaïs. On a la même maladie, le même âge. Ça fait un bien fou de parler avec elles. On se dit qu'on n'est pas seule, qu'on peut parler de nos problèmes, de nos ressentis, nos peines et de nos avancées », se console Adeline Lobut.

« Une seconde chance »

Soutenue par son entourage et par ses amis, elle ne perd pas espoir. Celle qui a les yeux qui brillent et le sourire qui se dessine quand elle parle de bébé, est active sur les réseaux sociaux, afin de parler ouvertement de la PMA.

« Intérieurement, il nous manque quelque chose. Trouver une donneuse pour avoir une autre tentative, ça serait une seconde chance. On attend, on est là et on espère… », conclut la jeune femme qui a choisi, avec son époux, de se lancer dans un autre combat en parallèle, celui de l'adoption.

Pour aider Adeline, lui écrire à l'adresse suivante : adeline18.al@gmail.com

Pierrick Delobelle